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MaJ histoire longue + dépoussiérage

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MessageSujet: MaJ histoire longue + dépoussiérage MaJ histoire longue + dépoussiérage Icon_minitimeMer 16 Oct - 3:35

INDEX DE L'HISTOIRE LONGUE


  • PARTIE A : AGE DE PLATINE

    • Légende de la création du monde


  • PARTIE B : AGE DE BRONZE

    • Histoire elfique et création du peuple vampirique
    • Histoire du peuple vampirique
    • Guerre Elfico-vampirique, histoire des premiers dragonniers
    • + quelques dates clés


  • PARTIE C : AGE D'ARGENT avant 1750

    • Histoire humaine, les premières pierres de l'empire
    • Défaite et fuite des vampires devant l'alliance humano-elfique
    • Fin des dragons (départ des sauvages et mort des liés)
    • + présentation du dracos


  • PARTIE D : AGE D'ARGENT après 1750 (début du forum)

    • 1750 > 1752 : le retour des dragons (première génération) et... Des vampires !
    • 1752 > 1753 : éclosion de la seconde génération, renaissance des totems et meurtre de cymbor par Lorenz Wintel
    • 1753 : la troisième génération, la dévoreuse et le néant


  • PARTIE E : AGE D'OBSIDIENNE

    • L'esprit du néant, ou l'esprit unique. Sa présentation
    • L'avancée des Alayiens, débâcle des Armandéens
    • Espoir baptistral : la trêve


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MessageSujet: Re: MaJ histoire longue + dépoussiérage MaJ histoire longue + dépoussiérage Icon_minitimeMer 16 Oct - 6:45


Partie A : âge de Platine


Nul ne se souvient de l'âge de platine, il s'agit du tout premier âge, celui qui a vu la création du monde. Pendant longtemps les Armandéens ont cru qu'avant toute chose il n'y avait que l'océan. Ils considéraient donc l'esprit océan (ou esprit de l'eau) comme le premier des esprits, l'aîné. Mais les événements récents leur ont appris qu'avant océan il y avait autre chose, une chose intangible et difficile à exprimer puisqu'il s'agit du concept du "rien". Avant Océan, il y avait le Néant...

Cette légende n'est donc plus tout à fait correcte, pourtant c'est celle que la plupart des Armandéens vous réciteront si vous leur demandez des informations sur la création du monde.

Légende Armandéenne : la création du monde


Avant toute chose en ce monde, il n'y avait que l'océan.
Tumultueux et indomptable, il était le maître sur la planète et ne tolérait pas la plus petite portion de terre. L'océan était l'esprit le plus fort et le plus arrogant, il était persuadé que nul ne pourrait jamais contester sa suprématie.
Mais il n'était pas le seul esprit existant, de plus et surtout il n'était pas très apprécié par ses frères et sœurs. Et c'est ainsi qu'ils s'allièrent contre lui :
L'esprit de la terre était timide et timoré mais, appuyé par l'esprit du vent, il livra une guerre terrible à l'océan. L'esprit de l'eau résista bien longtemps mais il dut céder aux forces conjuguées de ses deux frères. D'autant que l'esprit du feu s'en mêla et réveilla ses volcans alors engloutis au fond des eaux.
C'est ainsi que naquit Armanda. Petit monticule de terre, elle s'agrandit peu à peu jusqu'à créer le continent que nous connaissons aujourd'hui.
On raconte que l'esprit végétal, lassé de ne pouvoir développer ses pouvoirs que dans une eau dure et salée, aurait été enthousiasmé par cette nouvelle liberté et que si ses frères n'avaient pas calmé son ardeur alors il aurait englouti Armanda sous son pouvoir.
Par chance, l'esprit de la vie était intelligent et il comprit rapidement que les créations de son frère végétal avaient besoin d'être limitées. L'idée lui vint ainsi de créer les premiers animaux, des herbivores.
Tous ces esprits travaillaient en bonne harmonie, et même l'esprit de l'eau, appelé aussi esprit océan, avait fini par se faire une raison et commençait à prendre plaisir à contrôler la pluie et à observer les réactions du continent.
Ceci aurait pu durer longtemps mais hélas le problème qui s'était posé avec les végétaux se reposa avec les herbivores. Sans aucun prédateurs pour les réguler, ils se développaient à toute allure et menaçaient d'éteindre la flore Armandéene. L'esprit de la vie et l'esprit végétal passaient ainsi des heures à s'invectiver, s'accusant mutuellement des pires maux. La guerre qu'ils se livraient devint rapidement visible sur Armanda avec la création d'une faune de plus en plus agressive et d'une flore de plus en plus dangereuse qui n'hésitait plus à utiliser poisons et artifices pour piéger les prédateurs.
Les choses allaient de mal en pire et Armanda aurait sans doute connu sa fin si les créations des esprits n'avaient pas tout simplement réglé le problème elles-mêmes. Quel animal fut le premier à manger l'autre ? On ne le sut jamais mais la prédation venait de prendre ses quartiers et ses droits sur Armanda. Un nouvel esprit naquit dans la famille déjà fort grande : l'esprit de la mort.

C'est ici que les opinions diffèrent. Certaines personnes sont persuadées que les esprits se seraient mis tous ensembles à ce moment-là pour créer les dragons et que la magie en aurait découlé. D'autres pensent que la magie était déjà présente et que les dragons en seraient nés. D'autres encore partent du principe que ces créatures légendaires seraient venues d'une autre terre. Sans compter toutes les hypothèses plus ou moins loufoques citées ou non par les Armandéens. Comment savoir qui a raison ?

Impossible de le savoir bien entendu. La réponse se trouve dans la mémoire ancestrale des dragons mais ils n'ont pas pour habitude de trahir leurs secrets. De plus, ils n'ont pas accès à cette mémoire à la demande, difficile donc...
Ce caractère mystérieux et énigmatique n'aide pas beaucoup les historiens qui ne peuvent qu'imaginer ce que fut la vie des premiers dragons sur Armanda. Une vie libre où ils étaient les créatures les plus évoluées et où ils passaient leurs journées à chasser la faune Armandéenne sans se préoccuper du lendemain. Combien de temps cette vie dura-t-elle ? Des années, des siècles, peut être même des millénaires ? Nul ne peut en attester, l'ère de platine garde ses mystères et les gardera certainement à jamais...





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MessageSujet: Re: MaJ histoire longue + dépoussiérage MaJ histoire longue + dépoussiérage Icon_minitimeMer 16 Oct - 7:43


PARTIE B : ÂGE DE BRONZE


L'âge de bronze débute avec l'arrivée des elfes sur le continent Armandéen. Ils n'étaient pourtant pas les premiers, les dragons se trouvaient en effet déjà là ! On ne sait pas grand chose de l'ancienne terre des elfes appelée continent Sylvaniel, mais on ignore pas que ce sont les vampires qui les ont forcés à fuir. Vampires qui en réalité sont leur propre création, parfaitement involontaire certes, mais le premier vampire était bel et bien un elfe maudit par les esprits pour ses actes effroyables.

Notre premier chapitre évoquera l'histoire des elfes ainsi que la création des vampires. Le second couvrira l'histoire vampirique jusqu'à leur arrivée sur Armanda et enfin les troisième et quatrième se baseront sur la guerre vampiro-elfique ainsi que sur l'histoire des tous premiers dragonniers.


Histoire Elfique et création du peuple vampirique...


Les premiers deux-pattes à arriver sur le continent furent les Elfes. Cette arrivée plus que massive marqua la fin de l'âge de Platine et le début de l'âge de Bronze.
Les premiers dragons furent les témoins de cette arrivée mais, comme toujours, ils n'en parlent pas. Toutefois les elfes bien que pas très loquaces non plus ont une bonne mémoire et se souviennent de ce jour.
Ils arrivèrent dans d'immenses bateaux aux voiles blanches, il y en avait une dizaine et chacun de ces bateaux pouvait lui-même accueillir plus d'un millier d'elfes. Ils étaient nombreux donc, mais moins que ce qu'ils auraient dû.
Apeurés, affamés, perdus... C'est ainsi qu'ils débarquèrent à l'extrémité sud-ouest du continent, le regard hagard et exténué. Le premier contact avec les dragons se fit aussitôt car ces grandes créatures étaient curieuses de poser leurs yeux sur ces étranges bipèdes.
Il apparut rapidement que ceux-là ne pourraient pas être chassés comme des proies. Ils avaient en effet une intelligence rare et alors même qu'ils fuyaient, terrorisés par l'arrivée des énormes lézards volants, ils avaient encore cette organisation que l'on ne trouve que chez les êtres doués de conscience.
Décidés, les premiers dragons se posèrent sur les plages, soulevant des trombes de poussières et de sable. Les premiers rapports furent plus qu'hésitants et il fallut apprendre à se comprendre, à s'accepter. Par chance, les antiques elfes étaient déjà des créatures très évoluées et ils ne manquèrent jamais de respect à la race ancestrale, les honorant comme il se devait et se montrant sous un jour agréable.
Il faut bien comprendre ici que les dragons en question étaient des dragons sauvages. Plus indépendants encore et plus farouches que ceux que nous connaissons comme des compagnons pour certains privilégiés. Toutefois ils étaient les représentants d'une race gracieuse et fidèle à son honneur. Ils ne pouvaient donc décemment pas laisser mourir ce nouveau peuple...
Les aider donc, c'est ce qu'il fallait... Mais avant tout on voulait en savoir plus. Qui était ce peuple, d'où venait-il ? Dans quel but ? Les dragons étaient des êtres curieux, nous l'avons déjà dit...

Qui était le chef dans cette horde-ci ? Les dragons avaient pour habitude de suivre le plus âgé des leurs, celui qui avait le plus d'expérience qu'il soit mâle ou femelle, et il était d'ailleurs souvent reconnaissable au fait qu'il était plus gros que les autres. Mais chez les elfes ce n'était pas le cas, à leur grand étonnement d'ailleurs...
Le chef elfique était un mâle bien peu différent des autres, si ce n'était que les écailles douces qui le recouvraient, et qui d'ailleurs (les dragons l'apprirent plus tard) n'étaient pas des écailles, étaient plus brillantes que les autres. Il se présenta sous le nom de Leonefir Evanealle et présenta aussi sa campagne, Elvonia Evanealle. Les dragons n'ayant pas de nom se présentèrent selon leur couleur d'écailles et leur rang hiérarchique.
Il se trouva que Leonefir était un excellent conteur, friand d'histoires anciennes et moins anciennes et excellent orateur. Ce fut lui qui déroula l'histoire de son peuple à haute voix, la déclamant pour tous et en particulier pour les dragons dans cette langue commune que tous comprenaient. Voilà ce qu'il en ressortit :

Citation :
Honorable et très ancien peuple, la communauté elfique était constituée de plus d'un milliard d'elfes résidant tous en bonne entente sur le continent Sylvaniel.
Ce continent était un monde riche et généreux, ils avaient appris à y vivre en harmonie totale avec la nature et celle-ci leur offrait tout ce dont ils avaient besoin. Oh bien sûr, il y avait eu quelques guerres entre plusieurs factions elfiques mais tout ceci était bien vieux et l'on n'avait rien connu d'autre que la paix depuis des centaines et des centaines d'années.
Ils honoraient les esprits et respectaient le monde qui les entourait, faisant très attention à garder intact cet équilibre sacré qui régissait leur univers. Les siècles se coulaient ainsi calmement, l'un après l'autre, et avec eux les générations d'elfes qui n'étaient pas immortels mais qui vivaient déjà jusqu'à un âge avancé. Il n'était en effet pas rare à cette époque de voir un elfe dépasser allégrement les deux-mille printemps.

Hélas ce temps finit par trouver sa fin. Il est difficile de s'imaginer que le peuple Elfique pouvait être menacé sur ce continent si paisible, d'autant qu'il était servi par une puissante magie. De quoi aurait-il bien pu se méfier si ce n'était d'eux-mêmes ?
Enalfir était un très jeune elfe de noble famille. Le nom de cette famille ne pourra pas être révélé ici puisqu'il fut banni du langage Elfique, condamné à disparaître grâce à la magie qui interdisait et qui interdit toujours qu'il soit prononcé.
En effet, l'acte accompli par Enalfir fut si terrible et si répugnant qu'il jeta la honte sur tout son clan et qu'il appela sur lui la colère des esprits.
La nature de l'acte sera abordé dans le prochain chapitre, ce qu'il faut retenir c'est que suite à ça, Enalfir fut maudit et avec lui chaque membre de sa famille. Ils devinrent les premiers vampires du monde.
Les elfes ne connaissaient bien sûr pas la dangerosité de ce genre de créatures. Leur manque de méfiance fut fatal puisqu'en une seule nuit la troupe maudite avait déjà mordu des dizaines et des dizaines d'autres elfes, doublant leurs effectifs par la même occasion.
La suite fut terrible, les elfes tuaient les vampires les uns après les autres de jour, mais étaient transformés en grand nombre à chaque nuit.
Il devenait clair que le beau peuple ne viendrait jamais à bout lui-même de cette étrange invasion. Le plus sage aurait certainement été de demander l'aide des esprits mais au lieu de cela la grande majorité des elfes se mirent à les renier et à leur reprocher d'avoir créé cette abomination. Car n'était-ce pas les esprits qui étaient la cause de cette malédiction ? En voulant punir Enalfir, ils lui avaient permis de devenir plus dangereux encore. Offensés par ces reproches et cette colère latente, les esprits n'intervinrent donc pas. Si les elfes désiraient leur aide, qu'ils la demandent.
Mais il s'agissait là d'un peuple fier et qui savait se battre malgré ses abords pacifiques. La résistance fut farouche mais inutile, les vampires furent bientôt en surnombre. La race Elfique se mourrait, transformée en une armée de morts-vivants de plus en plus agressive, à mesure que les réserves de sang s'amenuisaient. Le seul salut résidait dans la fuite.
C'est ainsi que des milliers d'Elfes embarquèrent sur leurs magnifiques embarcations. Ils ignoraient vers où ils s'embarquaient, ne sachant même pas si l'océan avait une limite quelque part, mais tout valait mieux que ce continent qui n'était plus que l'ombre de lui-même. Le voyage dura des mois et ils ne survécurent que grâce à leur magie qui leur permettait de ramener les trésors de la mer sur le pont des navires. Jour après jour, leurs forces s'amenuisaient et ils étaient de moins en moins nombreux jusqu'au cri béni : TERRE ! Sous leurs yeux, Armanda étincelait comme un joyau depuis si longtemps promis. Ils pourraient tout reconstruire en cet endroit, et oublier surtout... Tourner le dos à un passé sanglant pour se tourner vers un avenir radieux. C'est ainsi que devaient aller les choses.


Une longue plainte mélodieuse suivit les paroles du roi. Enfin en sécurité, les elfes pouvaient prendre le temps de pleurer leurs morts et leur continent perdu. Les dragons restaient silencieux, troublés par la force du malheur qui avait blessé ce peuple.
Les jours qui suivirent furent consacrés à trouver un refuge à ces nouveaux habitants d'Armanda. Les dragons les menèrent vers les vieux bois, ayant appris que ces curieux êtres aimaient vivre parmi les arbres. C'est en ce lieu que leur roi mourut, laissant à sa descendance le soin de terminer la reconstruction. Il leur fallut bien des siècles pour s'implanter totalement dans leur terre d'adoption, mais ils y parvinrent. Ils renouèrent même avec les esprits et ils recommencèrent à les honorer, apprenant par la même occasion que Sylvaniel avait été détruit par leurs soins. Les vampires étaient donc éradiqués, ne restait plus qu'à se reconstruire totalement. Mais comment oublier ?


Histoire du peuple vampirique


Citation :
« Enalfir... »

Un grondement de colère. Perché en haut de son arbre, l'elfe tente d'ignorer l'appel qui résonne dans la forêt. Pas question d'y céder, il doit faire comme s'il n'avait rien entendu.

« Enalfir ! »

Cette fois, le cri était plus impérieux et il a bien failli en dégringoler de son arbre. Maugréant, il lâcha à regret les fruits dont il était occupé à se gaver et entama une descente vertigineuse.

« Tu finiras par te transformer en une immense barrique si tu continues à manger autant. »

Il haussa les épaules en fixant la jeune elfe de ses yeux pâles. Comme lui, elle est blonde et d'une beauté qui aurait certainement été surnaturelle si elle n'était pas le commun de tous les elfes. N'était-il pas le beau-peuple ? Ils en possédaient tous deux les caractéristiques, traits fins et harmonieux, taille élancée, démarche aérienne, oreilles pointues. Lui était peut-être un peu plus grand mais c'était presque invisible, ses yeux par contre étaient beaucoup plus clairs que ceux de Sabinael. Si clairs qu'ils en paraissaient froids et inexpressifs alors que ceux qui le fixaient étaient brûlants comme de la braise.

« Et alors ? »

A son tour, elle haussa les épaules. Comme il pouvait être agaçant par moment avec sa mauvaise humeur perpétuelle, son pessimisme éternel et la façon qu'il avait de se tenir continuellement à l'écart pour ensuite reprocher fort opportunément aux autres de ne pas l'accepter ! Elle le fixa avec curiosité, cherchant à découvrir ce qui pouvait bien clocher chez lui et peut-être aussi à comprendre pourquoi et comment elle pouvait bien l'aimer à ce point avec tous ses défauts. Combien de fois lui avait-on demandé ce qu'elle pouvait bien y trouver ? Elle ne les comptait plus mais répondait toujours avec la même agressivité, s'énervant de voir qu'elle-même n'en avait pas la moindre idée. C'était comme ça, un point c'était tout !

« La fête des esprits a débuté depuis deux jours, ton père est furieux... »

Son père... Enalfir ne put se retenir de lever les yeux au ciel même en sachant que ça l'agacerait. Cette cérémonie avait lieu tous les cinq ans et était censée honorer les esprits protégeant le continent. Sottise, le jeune elfe ne croyait qu'en ce qu'il voyait et il ne lui semblait pas qu'un esprit soit apparu pour sauver sa mère le jour de l'accident. Il refoula les larmes qui menaçaient de lui monter aux yeux comme à chaque fois qu'il repensait à cette funeste soirée. Un dramatique accident, voilà ce qui avait été dit, mais lui savait bien que tout était de sa faute, il était encore un enfant certes et même un très jeune enfant, mais il aurait dû savoir qu'on ne devait jamais courir lorsqu'on se baladait sur les hautes constructions qui s'élevaient presque aux cimes des arbres. Il jouait, on s'extasiait devant sa frimousse épanouie et il l'avait bousculée. Il se souviendrait toujours de son visage lorsqu'elle avait basculé dans le vide, un air surpris et presque peiné. Puis la colère, le mépris et même la haine. Comment son père aurait-il pu lui pardonner, enfant ou pas ? Enalfir lui-même ne pouvait se pardonner, inutile donc de demander ce genre de choses à son père.

Pourtant celui-ci s'était comporté mieux qu'Enalfir aurait pu le croire, et même mieux qu'il ne le méritait selon lui. Pas de hurlement, pas de coup, il ne l'avait même pas confié à une autre famille. Pourtant les choses avaient changé et depuis ce jour leur relation s'était figée et même glacée. Une distance terrible, un gouffre insurmontable les séparaient depuis ce jour, quoi de pire que l'ignorance ?
Livré à lui-même, il avait grandi dans la souffrance et ne devait sa survie qu'à la présence de Sabinael. Tout enfant déjà, il l'avait aimée et encore à ce jour il vivait pour elle sans vraiment comprendre pourquoi cette belle et douce elfe daignait s'intéresser à lui. Il n'osait plus lui poser la question toutefois, sachant à quel point elle pouvait se mettre en colère lorsqu'il tentait ce genre de choses. Ré-atterrissant brusquement sur terre, il croisa son regard suppliant et fondit instantanément :

« D'accord... Je vais mettre une tunique plus appropriée et j'arrive. »

Le bond de joie qu'elle fit aussitôt afficha un de ses rares sourires sur son visage fermé et il l'enlaça doucement avant de s'éloigner.



**********


Les esprits voyaient tout, d'un continent à l'autre leur regard s'étalait pour observer l'évolution de toutes leurs créations et aussi il faut bien l'avouer pour apprécier la façon dont les plus évoluées s'acharnaient à les honorer.
Rien ne pouvait leur échapper, pas même les malheurs individuels qui brisaient parfois la vie d'un de leurs enfants. Ainsi devait-être le monde, et tant pis si celui-ci choisissait ensuite de les haïr pour n'avoir pas empêché le monde de tourner dans le sens prévu. Les horreurs faisaient partie intégrante de l'univers, pourquoi s'y opposer ?
Malgré leur désir de ne pas s'immiscer, ils ne pouvaient pas s'empêcher de suivre avec passion les différents épisodes de la vie de certaines créatures. Cet homme-là par exemple, qui avait perdu sa femme par la faute de son fils... Il avait une apparence tout à fait normale et s'appliquait à ne surtout pas montrer à ses condisciples et surtout à son fils le fond de son esprit. Un esprit détruit, noir... Un esprit accaparé par une folie sans nom qu'il fallait sans cesse dissimuler jusqu'au moment de la faire éclater au grand jour comme un horrible abcès qui s'ouvrirait tout à coup et engloutirait tout sur son passage. On lui avait retiré sa raison de vivre, l'assassin payerait.



***********

Citation :
La fête des esprits... Il détestait toutes les fêtes sans la moindre exception mais celle-ci était pire encore car elle célébrait la vie. Honorer les esprits des éléments pour avoir créé ce monde, honorer les esprits-totems pour la protection qu'ils accordaient à chaque être vivant. Quoi de plus cynique lorsque l'on savait que ces derniers esprits avaient disparu depuis longtemps et que les premiers ne s'intéressaient pas aux pauvres vermisseaux qui s'agitaient sur cette terre ? Non vraiment, Elnalfir ne comprenait pas la raison de cette cérémonie.
Il ne le montrerait pas pourtant. Il ne pourrait pas faire comme les autres, rire, se gaver, applaudir... Mais au moins il serait présent et il tenterait de ne pas faire d'esclandre, pour elle.
Son parfum le faisait frissonner et il ne voulait pas lâcher sa main. Il aurait voulu tourner les talons et l'emmener ailleurs, dans un endroit où ils pourraient être seuls et assouvir la passion qui les brulait... Mais il lui avait promis d'assister au moins à la fin de cette cérémonie, pas question de se dérober. Le père de Sabinael était un elfe important, un maître de cérémonie : il ne pouvait se permettre de se le mettre à dos s'il voulait un jour demander sa main, n'est-ce pas ?

*********

Ce jour n'arriverait jamais...
Hébété, il tentait d'analyser ce qui s'était passé mais ne parvenait pas à discipliner son cerveau qui s'acharnait à lui envoyer des séquences d'images toutes plus terribles les unes que les autres : La dernière danse de Sabinael, le dernier sourire de Sabinael, le dernier regard de Sabinael, son père... Le sang... La haine.
Il s'étrangla à moitié, incapable de calmer ses hoquets horrifiés. Ses mains lui faisaient mal et il lui fallut un moment pour comprendre qu'elles étaient brulées et couvertes de cloques. Comment s'était-il fait ça ?
La mémoire lui revint d'un coup et ce fut comme un coup de poignard. Il se souvenait distinctement de ce dernier verre d'alcool de plante que son père avait offert à Sabinael avec un sourire, il se souvenait de ses mots et de la joie qu'il l'avait étreint lorsqu'il avait plaisanté sur la beauté de sa future belle-fille : comme il aurait dû se méfier ! Comment avait-il pu croire un seul instant que celui-ci avait pu lui pardonner ? Il l'avait tuée...
Oh l'agonie, la terrible agonie... Elle avait souffert et il se souvenait de son propre désespoir tandis qu'elle rendait lentement l'âme. Il se souvenait de son abattement, puis de sa fureur lorsqu'il avait compris comment et par qui elle avait pu être empoisonnée. La vengeance... La terrible vengeance... Il avait tué son aimée, son père lui enlevait le sienne à présent. Et le pire c'est qu'il en était presque à se dire que ce n'était que justice. Son père avait-il souffert autant que lui à la mort de sa femme ? Peut-être bien... Il se rappela l'envie de vomir qui l'avait étreint alors et la vitesse avec laquelle il était sorti, abandonnant la dépouille pour aller tuer un père qui n'avait fait que lui faire payer sa faute.
Chaleur, haine, violence, vengeance, chaleur encore... Il lui semblait revivre encore et encore ces minutes interminables. Étrangement il ne se souvenait pas du tout de sa course vers la cabane de son père mais il se souvenait parfaitement de ses mains et de la force qu'il avait ressentie dans ses propres doigts lorsqu'il les avait serrés autour du cou de son géniteur. Il se souvenait du regard intense que celui-ci lui avait alors lancé, un regard victorieux, un regard de fou. Son père était fou... Et c'était lui qui l'avait rendu ainsi, des années plus tôt. Lui aussi qui ne s'était même pas aperçu de cet état de fait et lui encore qui allait y mettre fin. Son père n'était pas le responsable de sa douleur, il s'était blessé lui-même le jour où il avait tué sa mère et celui-ci ne méritait pas de mourir. Il mourrait quand même.
Il n'avait pas ressenti de brûlure bizarrement, et même au moment délicieux où il avait serré plus fort encore pour l'emmener d'une poigne de fer jusqu'à l'âtre, même au moment terrible où il l'avait penché jusqu'aux flammes pour y plonger la tête de la victime, et ses propres mains au passage, il n'avait rien senti. Il ne sentait plus rien...

Étrange ça... Comment pouvait-on ne plus rien ressentir ? Par curiosité il avait frotté ses mains carbonisées contre sa tunique et s'était étonné de son insensibilité. Il s'était ensuite piqué contre un ronce, rien. Ses sentiments eux-mêmes étaient effacés, comme c'était bon de ne plus souffrir...
Etait-ce lui ou bien était-ce un autre ? Il n'aurait su le dire... Il contemplait, pensif la torche qu'il tenait à la main et c'est d'un air absent qu'il la jeta contre la cabane. Tant qu'à brûler la tête, autant terminer le travail non ?
Ceci fait, il demeura un instant immobile, contemplant les flammes d'un air ahuri et une pensée étrange le traversa :

*C'est beau...*

Oui c'était vraiment beau... Il ne lui restait plus rien, son aimée était morte, son père était mort, ses sentiments étaient morts, son corps lui-même semblait se mourir lentement. Il éclata alors d'un rire morbide, conscient de sa propre folie et détala à travers les bois, une autre torche à la main.

*Brûle, brûle belle forêt... Je ne peux plus souffrir alors souffre pour moi...*

Les autres elfes sortirent aussitôt de leurs abris, terrorisés par cette silhouette étrange qui dansait juste à coté des flammes en allumant des brasiers ici et là. On se précipita pour le maitriser, sachant déjà qu'il était trop tard : comment lutter contre un tel feu au beau milieu d'une forêt ? D'autant que le fou n'était pas décidé à se laisser faire.
En le reconnaissant, les elfes avaient d'abord tenté la douceur en espérant le raisonner mais il était de toute évidence complétement chaviré de haine et de chagrin. On chercha à le maitriser à mains nues mais il faisait preuve d'une sauvagerie sans borne, mordant, grognant, cognant, griffant... Des elfes furent blessés, une oreille presque arrachée, il ne sentait pas les coups. Il fallut user de magie pour en venir à bout, mais lui aussi était magicien et deux autres frères du beau-peuple moururent avant qu'il ne tombe enfin inconscient. Et le décompte sinistre n'en finissait pas...

Trente-deux elfes en tout, et un nombre innombrable d'animaux sans parler de la végétation et du village à reconstruire. Ces heures horribles devaient rester dans les esprits de chacun pour l'éternité, dans tous les cas les stigmates seraient longtemps visibles dans la forêt calcinée et dans les yeux hébétés des victimes. Enalfir... Fils des esprits, qu'as-tu fait ?
Il avait un nom de famille cet elfe, mais on devait à présent l'oublier. La justice avait parlé et il avait été condamné à l'exil, son nom honni étant verrouillé par un sort empêchant quiconque de le prononcer ou de l'écrire. On le lâcha à l'entrée de la forêt en lui interdisant de revenir sous peine de mort, nul n'osa croiser son regard tellement sa folie y était profondément ancrée. Qui sait si elle n'était pas contagieuse ?
Toutefois le peu de famille qu'il restait à ce jeune fou ne pouvait accepter une telle honte, et c'est ainsi qu'ils commirent l'erreur de retourner en arrière. Deux de ses cousins le récupèrent alors qu'il s'abandonnait sur le sol boueux, bien décidé à s'y laisser mourir. Il avait perdu connaissance, ils n'eurent donc aucun mal à le ramener discrètement dans le village que l'on reconstruisait et à l'enfermer dans la cabane que les flammes avaient miraculeusement épargnée. Comment aurait-il pu savoir qu'il serait capable de se relever en pleine nuit pour prendre la clé dans la poche de celui qui s'était endormi en le veillant pour ensuite s'enfuir ?
Encore des morts... Cela ne pouvait jamais se terminer, il était l'esprit de la mort et donc il tuait. Dans son esprit débile plus rien n'existait que ce désir de faire le mal encore et encore. C'est en pleine nuit qu'il sortit pour poignarder les trois enfants elfes qui faisaient la fierté de ce peuple si peu fécond. Il eut encore le temps de poignarder l'une des mères lorsqu'on l'arrêta d'un sort mortel. La mort... Encore.. Cette fois elle venait pour lui, et il ne ressentait rien... Rien rien encore rien, il en aurait pleuré.


************

Les esprits n'étaient pas censés se mêler de l'histoire des êtres vivants, ils ne pouvaient qu'observer et se devaient de respecter le libre arbitre qu'ils avaient eux-mêmes accordé à leurs créations. C'était parfois difficile, et parfois impossible.
Comment fermer les yeux devant une telle atrocité ? Comment ne pas punir un être qui vient de détruire en si peu de temps une grande partie de ce monde qu'ils avaient forgé et qu'ils aimaient ? Il ne ressentait plus rien donc ? Croyait-il qu'il avait été maudit par eux ? Dans ce cas lui et les siens allaient faire la connaissance avec ce qu'était une véritable malédiction, peut-être ainsi parviendrait-il à faire la différence une prochaine fois...


***********

Ainsi naquirent les vampires, d'une terrible malédiction jetée sur un être qui fut ainsi condamné à ne jamais trouver le repos. On jeta son corps dans une fosse, refusant de le bruler comme on l'aurait fait pour n'importe quel elfe, cette carcasse n'inspirait plus que mépris à un peuple fort éprouvé. Les deux cousins furent enfermés pour être jugés le lendemain et très certainement bannis à leur tour, mais la nuit se révéla plus longue qu'elle n'aurait dû l'être...
La malédiction fit son office très rapidement sur le corps que l'on avait présumé mort, et à juste titre puisqu'il l'était ! Une soif insatiable saisit aussitôt la créature qui s'empressa d'y répondre, les esprits avaient-ils prévu cela ? Peut-être pas... Sans doute pas... En fait il valait mieux espérer que non car dans ce cas ils étaient bien cruels ces esprits... Les deux cousins et le reste de la famille au nom oublié se transformèrent peu de temps après, la fin de Sylvaniel était proche.
Cette seule nuit fut le théâtre de la mort de cinq sentinelles elfes vidées de leur sang, huit autres furent blessés avant que l'on ne parvienne à mettre en fuite les agresseurs. Le soleil semblait leur déplaire...
Horrifiés par cette nouvelle catastrophe et surtout pas le retour d'un être qui était censé être mort, les elfes pansèrent leurs plaies sans se douter de ce que les traces de morsures sur leurs corps pouvaient bien signifier.

Quinze lunes plus tard, c'était terminé. Les vampires étaient de plus en plus nombreux, il n'était plus possible de les arrêter. On lutta encore et encore, pendant des mois mais il n'y avait plus rien à faire, il fallait fuir...
Les immenses voiles elfiques déployaient leur splendeur sur l'océan immense, les derniers survivants partaient pour des terres inconnues et un avenir incertain. Ils laissaient derrière eux un continent ravagé, dans l'espoir d'y revenir un jour lorsque les vampires, privés de leur nourriture, se seraient tous éteints. Il ne fallait plus y penser, il fallait avancer afin de reconstruire leur grandiose civilisation ailleurs, nul ne pensa à vérifier les cales et ce coin obscure où la menace se cacha sournoisement. Les vampires aussi étaient en route pour Armanda...


Guerre Elfico-vampirique, histoire des premiers dragonniers


Les années passaient sur Armanda, terre d'adoption du peuple Elfique et les cicatrices des terribles événements commençaient à s'atténuer, même si elles ne pourraient certainement jamais s'effacer complétement...
Le beau-peuple aimait leur nouveau royaume situé à l'extrême ouest du continent et au beau milieu d'une forêt certes plus petite que celle qui recouvrait tout Sylvaniel mais largement suffisante pour leurs effectifs si terriblement réduits. De plusieurs millions, ils étaient passés à quelques milliers à peine et la perte était d'autant plus grande que leur taux de fécondité était le plus faible de celui de toute la création, dragons inclus.
Les dragons... Les elfes ne pouvaient oublier cette vision grandiose qui leur avait été offerte lorsque ces magnifiques créatures étaient apparues dans le ciel immense pour venir se poser dans un silence étrange sur les plages où ils s'étaient échoués. La brillance quasi insupportable de leurs écailles, la sagesse qui brillait dans leurs yeux, l'aura écrasante de supériorité qu'ils dégageaient à ce moment là... Aux chants elfiques relatant la tragédie de Sylvaniel vinrent s'ajouter d'autres chants tout aussi poignants, ceux décrivant les sentiments divers qui les avaient étreints à la vue de ces créatures ancestrales. Ils avaient quelques chose de spécial, la magie coulait en eux et semblait être soutenue par leur présence. Leur départ après qu'ils les eurent guidés jusqu'aux premiers arbres de la grande forêt avait presque été douloureux pour les elfes, leurs yeux ne pouvaient se rassasier de cette vision grandiose.
Ils ne les avaient pas revus hélas, ou si peu... Un bref éclair dans le ciel alors qu'un de leurs chasseurs levait la tête à partir d'une clairière, un rugissement un peu plus loin mais rien de plus. Les dragons étaient des créatures sauvages qui ne souhaitaient pas s'approcher plus de ces étranges bipèdes, l'aide qu'ils leurs avaient déjà apportée était suffisamment incroyable en elle-même.

Cette vision avait marqué les elfes certes, mais d'autres l'avaient vu. Conscients de ce que la fuite des elfes impliquait pour les vampires restés sur Sylvaniel, deux d'entre eux avaient été assez malins pour se faufiler avant tout le monde sur l'un des bateaux pour ensuite se dissimuler dans les cales. L'agonie de leurs frères serait terrible lorsque la dernière goutte de sang elfique aura été aspirée par leurs lèvres sèches, Sylvaniel ne leur réservait que la mort et le seul moyen de survivre était de suivre les fuyards. Ainsi soit-il.
Le voyage avait été particulièrement éprouvant pour les deux créatures rendues à moitié folles par la soif et rien n'avait pu les empêcher de se saisir d'un malheureux descendu pour une raison inconnue tout près des deux menaces. Cet apport nutritif avait été suffisant pour tenir jusqu'au bout, quitte à en être particulièrement affaiblis. Les vampires savaient parfaitement que de leur survie dépendait aussi la survie de leur toute jeune race, pas question donc de se faire attraper. Si le soulagement des elfes fut intense lorsqu'ils touchèrent enfin terre, celui des vampires fut gigantesque.
Dissimulés sur le pont tandis que tous étaient descendus sur les plages, ils assistèrent avec des yeux apeurés bien qu'admiratifs à l'arrivée de ces drôles de lézards géants et ne consentirent à mettre enfin pied à terre que lorsque ceux-ci se décidèrent à guider le peuple elfique vers... Vers où ? Les vampires n'en avaient aucune idée, mais là où allaient leurs proies ils iraient aussi.

Les dragons devant, les elfes derrières, et les vampires se trainant un peu plus loin aussi discrètement que possible. Voilà en résumé ce que fut cet étrange voyage, qui pourra se souvenir des noms de ces deux vampires ? Personne sans aucun doute, mais il n'empêche qu'ils assurèrent la survie de leur espèce par leur acharnement à vouloir absolument continuer leur route. Ils étaient plus malins que leurs congénères, plus coriaces et moins acharnés à tuer aussi, ils ne souhaitaient que survivre. Des années plus tard, ils étaient déjà des dizaines et c'était encore une fois bien trop tard pour les elfes qui ne parvinrent encore une fois pas à éradiquer cette menace acharnée.

********

Citation :
"Pourquoi ?"

Une question horriblement agaçante qui revenait continuellement dans l'esprit et dans la bouche de Artaher. Ce vampire était jeune, très jeune même du haut de ses 40 années. Il n'était qu'un enfant selon les rites elfiques mais aussi vampiriques et il ne se lassait pas d'apprendre. Curieux de tout, il n'avait de cesse d'interroger encore et encore les gens autour de lui sur les sujets les plus divers et les plus étonnants parfois. Car oui, pourquoi diable un jeune de son âge devait-il s'intéresser à l'histoire, à la façon dont le soleil éclairait la terre, à la couleur du ciel, à ce qui faisait la robustesse des arbres et à la raison qui pouvait bien pousser une armure à couler dans le lac noir alors qu'un morceau de bois y flottait ? Nul n'avait vraiment de réponse en fait et nul ne s'y intéressait, c'était comme ça un point c'était tout.
Oui mais... Encore une expression qu'il chérissait plus que tout et qu'il utilisait à tort et à travers jusqu'à faire perdre patience même aux plus endurants de ses congénères qui finissaient par lui montrer les crocs pour le décourager de continuer sa litanie. Non mais vraiment, on n'avait pas idée de faire fuir les proies comme ça avec tant de bavardages ! Il était curieux et intelligent certes, mais il ne serait pas un bon chasseur !
Vous l'avez déjà compris n'est-ce pas ? C'est en effet ce vampire si étrange, si différent des autres qui devint le premier de tous les dragonniers. Son nom et son insatiable curiosité sont restés sa seule marque, le seul souvenir que l'on conserva de lui et de l'épopée incroyable qui le poussa à partir avec son dragon dans l'espoir de rétablir la paix entre Elfes et Vampires. Il échoua bien sûr et de son funeste sort on ne se souvient que des passages brefs et peu clairs qui y font référence dans les chansons des elfes. Comment trouva-t-il l'œuf ? En quel endroit ? Après quelles aventures époustouflantes et quels furent ses premiers rapports avec le petit être qui se décida à éclore pour lui ? Pourquoi d'ailleurs ? La réponse ne sera très certainement jamais connue et restera un mystère pour l'éternité. Voici tout ce que l'on peut dire de Artaher, le premier de tous les dragonniers et de son dragon blanc au nom depuis longtemps oublié...

Le deuxième dragonnier par contre, ou plutôt la première dragonnière, fut bien plus célèbre étrangement et chacun de ses gestes resta gravé dans les mémoires. C'était une elfe du nom de Elenwë au caractère doux et sensible mais terriblement protecteur. Elle haïssait les vampires comme tous les êtres de son peuple et, comme eux, elle prit peur en voyant l'un de ces sang-froids chevaucher une créature ancestrale. Décidée à sauver son peuple d'une menace si terrible, elle entama une quête résolue vers le désert d'Esfelia afin d'y rencontrer l'une des hordes sauvages de dragons qui avaient élu domicile en cet environnement pourtant difficile. Chacun de ses pas fut chanté par les elfes qui n'eurent de cesse de célébrer sa bravoure et le calvaire qu'elle vécue dans ces plaines brûlantes inspira leurs plus grands poètes. Elenwë la brave, c'est ainsi qu'on la nomma et pourtant elle n'était pas une guerrière accomplie ni une magicienne émérite...
Son plus grand pouvoir résidait dans son charme innocent et dans le calme à tout épreuve qui régnait dans ses yeux clairs. Ses paroles étaient sages et écoutées par tous, son cœur était pur et son âme droite. Il fallait au moins ça pour approcher des légendaires dragons sauvages sans finir dévorer et surtout de se voir accorder une... Audience ? Le mot n'était peut-être pas celui qui convenait le mieux mais toujours était-il qu'ils acceptèrent de l'écouter. Elle parla avec sagesse et leur fit justement remarquer que c'était l'un des leurs qui avait brisé la neutralité des dragons et qu'il leur appartenait donc de rétablir l'équilibre. Comment aurait-elle pu savoir que le dragon blanc du vampire ne cherchait que la paix ? Les dragons n'étaient toutefois pas vraiment décidés à entrer dans cette guerre et il fallut toute l'impétuosité d'un de leur jeune pour faire pencher la balance, eux refusaient de quitter leur territoire mais lui suivrait la jeune elfe. Comment aurait-il pu faire autrement d'ailleurs ? Ses yeux n'avaient pu se décrocher du regard clair de la bipède, un lien étrange se formait déjà entre eux. Seiza, le dragon de cuivre était lié à une elfe, une épopée débutait.

********

L'âge de bronze arrivait aux environs de sa 300ème année et le lien dragon/dragonnier était né. Les guerres entre elfes et vampires redoublèrent de violence, ainsi assistées par la force et la magie de ces mastodontes et sous les yeux quelque peu ahuris des dragons sauvages restés hors des combats. Sans doute était-ce plus sage mais le premier pas était fait et d'autres liens se formèrent très vite soit du côté elfe soit du côté vampire, équilibrant et déséquilibrant tour à tour une guerre qui n'en finissait et qui n'en finirait sans doute jamais...

Quelques dates des grandes batailles de cette époque:







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PARTIE C : ÂGE D'ARGENT avant 1750


L'âge d'argent débute avec l'arrivée des hommes sur le continent. Le peuple humain était originaire d'une île aujourd'hui perdue et dont il ne reste que le nom. Angelhan, doux rêve humain aujourd'hui presque complètement oublié... A noter que les premiers hommes à avoir mis le pied sur le continent Armandéen étaient des hors la loi, des pirates pour être exact. Ce qui ne les empêcha pas de bâtir la puissante et solide civilisation que nous connaissons aujourd'hui... Kohan, cela vous dit quelque chose ? Le premier roi de ce peuple portait ce nom, et toute la famille royale en descend !

L'âge d'argent étant très long et riche en événements divers nous allons le couper en deux. Dans cette première partie nous évoquerons uniquement les faits qui se sont produits avant l'année 1750 (avant le début du jeu sur le forum donc !). Débarquement des humains, construction de l'empire, alliances humano-elfiques contre les vampires, déclin et finalement mort/départ des dragons.


Histoire humaine, les premières pierres de l'empire...


Citation :
Dracos Prophétia, chapitre XVI
Et pour cette guerre sans fin point d'espoir, une force égale pour chaque camp et une haine mortelle en chaque cœur. Ils combattront sans relâche jusqu'à l'épuisement total et l'arrivée même des fières créatures ancestrales dans leur discorde ne suffira pas à mettre fin aux batailles.
C'est alors qu'ils viendront, poussés par les voiles noires. Ils fouleront le sol d'Armanda pour la première fois et leur cœur sera triste car ils auront perdu plus qu'aucun autre peuple.
Ils vaincront, encore et encore, et ils forgeront en un siècle le plus puissant des empires. Les êtres de la nuit se terreront sous les coups des nouveaux alliés et maudiront les nouveaux venus. Ils seront honorés et puissants mais rien ne pourra jamais remplacer ce qu'ils ont perdu. On les appellera Hommes.




Angelhan était très certainement l'une des terres les plus lointaines de Armanda, l'une des plus petites aussi.
Minuscule île posée au beau milieu de l'océan, elle jouissait d'un climat tempéré et de la faveur des esprits qui comblaient le peuple de ce territoire sauvage.
Ce peuple était assez primitif et ne connaissait ni roi, ni frontière. Il se fragmentait en dizaines de hordes différentes qui vivaient pour la plupart en bonne harmonie de la chasse et de la pèche.
Comment le peuple humain était-il arrivé là ? Quelle était son histoire ? C'était une chose d'autant plus difficile à dire qu'ils n'avaient pratiquement aucun héritage écrit, leur histoire se transmettant surtout à l'oral.
Était-ce cette vie si proche de la nature qui avait forgé le lien si profond que les habitants de Angelhan partageaient avec les esprits ? Peut-être bien, toujours était-il qu'ils en étaient très proches et qu'ils vénéraient avec la même adoration les esprits supérieurs comme inférieurs.
Quels étaient ces esprits me demandez-vous ? Mais d'où sortez-vous pour ne pas savoir cela ? Les esprits supérieurs étaient bien entendu les esprits créateurs, ceux des éléments. Quant aux esprits inférieurs, ils étaient les esprits-totems du peuple humain, des esprits animaux qui allaient jusqu'à se lier aux êtres vivants pour leur accorder des pouvoirs plus époustouflants les uns que les autres.
Incroyable me direz-vous ? Ainsi donc vous ne me croyez pas ? Attendez un peu que je vous explique en détail ce qu'étaient les esprits-totems.

Vous vous souvenez de ce que je viens de vous dire ? Les esprits supérieurs, ceux de la nature, ont créé le monde. Esprit du feu, esprit océan, esprit du vent... Ils méritent tous autant qu'ils sont notre dévotion et les hommes ne négligeaient pas ces divinités si puissantes et si changeantes. Ni bonnes, ni mauvaises, elles se contentaient et se contentent encore d'observer ce monde sans vraiment y prendre part.
Les esprits inférieurs sont beaucoup plus proches des êtres vivants pour leur part. Tous bénéfiques, ils n'ont pour seul but que de guider l'être qu'ils ont choisi dès sa naissance et de le protéger grâce aux pouvoirs qu'ils lui accordent. Esprit du renard, esprit du loup, esprit du cheval... Ils sont très nombreux et ils régissaient le monde des hommes, peut-être d'ailleurs le régissent-ils encore ? Comment savoir ?


Voilà comment les choses se déroulaient sur Angelhan : dès sa naissance, l'enfant était repéré par un seul et même esprit qui avait alors à cœur de veiller sur lui et de lui accorder quelques pouvoirs. En grandissant celui-ci pouvait donc développer une capacité particulière soit en magie soit dans un domaine ou un autre.
Lorsque l'enfant s'en sentait prêt et capable (souvent vers 10 ou 12 ans), celui-ci partait effectuer le rituel. Il s'agissait pour lui de se couper de la civilisation et de jeuner pendant 2 ou 3 jours jusqu'à ce que son esprit se décide à lui apparaître pour se lier définitivement à lui. Lorsque cela se produisait l'enfant entrait en pleine possession de ses pouvoirs, on disait alors qu'il entrait dans se première phase.
Les rituels ne réussissaient pas toujours, il pouvait arriver qu'un enfant ne soit pas prêt. Il n'était alors touché par aucun esprit et devait retenter sa chance un peu plus tard mais chaque humain finissait fatalement par se lier à un esprit, il n'y avait aucune exception.
L'esprit lié n'apparaissait qu'une seule fois aux yeux de son humain et c'était uniquement lors du rituel. Celui-ci ne pouvait ensuite pas le revoir avant sa mort, mais chaque humain savait que son esprit veillait sur lui et les pouvoirs développés étaient la preuve de cet attachement.
Une première phase donc, vous avez bien retenu ce détail. Vous devez alors vous demander comment un humain pouvait passer ensuite aux phases suivantes ? C'est très simple.
La deuxième phase était atteinte lorsque l'humain devenait père (ou mère) pour la première fois. Il était toutefois totalement interdit de faire des enfants uniquement pour augmenter son pouvoir et c'était d'ailleurs très dangereux. En effet dans ce cas, les esprits pervertissaient les pouvoirs de l'humain fautif pour les transformer en une véritable malédiction qui ne se levait que lorsque celui-ci se montrait enfin digne d'élever correctement son enfant. De même si par malheur l'enfant devait venir à décéder d'une manière ou d'une autre, les pouvoirs de deuxième phase de l'humain étaient retirés.
La troisième phase obéissait aux mêmes lois et n'était atteinte que lorsque l'humain devenait grand-père ou grand-mère pour la première fois. Autant dire que les gens les plus âgés étaient particulièrement puissants !

Connaissant ce lien si étrange et l'intense vénération que les Angelhaniens ressentaient pour les esprits, on se doute que la vie devait être particulière sur l'île. On n'en sait malheureusement pas grand chose, la mémoire des Hommes n'ayant jamais été parfaite et passant assez souvent pour ridicule à coté de celle des elfes. Nous ne nous attarderons donc pas sur l'île, pour peu qu'elle existe encore d'ailleurs ce qui n'est pas certain, et nous allons tenter de comprendre comment les humains ont pu arriver sur Armanda et pourquoi ils n'ont plus d'esprits-totems.
Les premiers humains à débarquer sur Amanda n'étaient pas des enfants de cœur, loin de là. Il s'agissait ni plus ni moins d'une véritable association de corsaires qui croisaient normalement dans les eaux proches de leur île afin de rançonner tous ceux qui passaient par là. Malheureusement pour eux, une tempête terrible suivie de plusieurs jours de brouillard avait fini par avoir raison de leur sens de l'orientation et ils s'étaient retrouvés tout à coup au beau milieu de nulle part.
Paniqués et certains de ne pas pouvoir survivre très longtemps ainsi perdus au milieu de l'océan, ils avaient alors fait route vers ce qu'ils croyaient être leur île et s'en étaient éloignés d'autant plus. A moitié morts de faim et de soif, ils n'attendaient plus que la mort et ne purent que remercier leurs esprits lorsqu'ils finirent par apercevoir les côtes Armandéennes au loin.
C'est ainsi qu'ils débarquèrent, conscients que ce nouveau continent serait le mieux qu'ils pourraient jamais espérer étant donné qu'ils ne seraient jamais capables de revenir à Angelhan. Le cœur était lourd mais ils ne pouvaient que remercier les esprits de leur avoir ainsi offert une porte de sortie.

La flotte pirate était constituée de cinq gros navires, le plus gros abritant le chef de l'association tandis que les quatre autres étaient commandés par ses fidèles lieutenants. Judovic Kohan était en effet un homme charismatique qui savait se faire obéir et même aimer de ses hommes, ceux-ci le suivaient sans se poser de questions et le vénéraient comme un dieu.
Il fallait dire qu'il avait de l'allure cet homme. Grand et bien bâti, il avait de longs cheveux bruns qui lui tombaient dans le cou et cachaient en partie ses yeux bleus acier. Il était habité par l'esprit de l'ours qui lui conférait un excellent sens tactique d'autant qu'il était déjà à sa deuxième phase.
Vous l'avez compris, il s'agissait là de l'ancêtre de la famille Kohan. Une famille glorieuse qui n'eut de cesse d'éclabousser l'histoire par ses hauts faits et qui construisit l'empire à la force des bras.

La première rencontre avec les dragons ? Ce fut lui qui la mena, la première rencontre avec les elfes ? Encore lui. La première réaction aux massacres que les vampires avaient osé créer dans ses troupes ? Lui encore !
Car en effet, pour les vampires, l'arrivée de cette nouvelle race était une aubaine. Moins préparés et moins puissants que les elfes, les hommes étaient aussi bien meilleurs, et plus nourrissant était leur sang. Les humains avaient à peine commencé à construire les premières bases du futur empire qu'ils étaient déjà en guerre, les vampires devaient être exterminés s'ils voulaient vivre.

Une aubaine pour les vampires donc, mais une aubaine pour les elfes aussi. Car la guerre équilibrée qui durait depuis des siècles allait encore connaître un tournant décisif avec l'arrivée de ces renforts inattendus. Les humains étaient jeunes et frustres et la collaboration avec le beau peuple fut difficile mais chaque camp avait autant à y gagner et les deux chefs étaient malins. Bientôt l'incroyable se produisit et les deux races si différentes se mirent à marcher ensembles. Les elfes pourtant avares de leurs connaissances enseignèrent quelques petites choses aux humains et leur racontèrent quelques bribes de leur histoire. En échange ceux-ci leur montraient les pouvoirs qui leur étaient offerts par les esprits totems et s'intéressaient de très près aux magnifiques créatures que certains elfes montaient. Ils apprirent ce que les elfes savaient des dragons en quelques semaines à peine mais il fallut des années avant que l'un d'eux ne se décide à choisir un dragonnier humain.

Judovik Kohan n'avait pas perdu son temps de son coté, les premières pierres de ce qui serait bientôt Gloria étaient posées, il s'était fait proclamer empereur par son peuple en liesse et même s'il avait secrètement espéré qu'il serait choisi par un dragon, il ne pouvait pas en vouloir aux esprits au vu du destin étrange qu'ils lui avaient offert. Il passait directement du rang de chef pirate à celui d'empereur ! Il ignorait encore s'il serait digne de ce poste, admettant lui-même qu'il était un bon chef mais qu'il pouvait aussi faire preuve d'une certaine arrogance ainsi que d'un attrait certain pour l'argent. L'avenir seul pourrait dire ce que deviendrait ce premier balbutiement d'empire, un empire qui était en passe de remporter sa première victoire en faisant reculer sans pitié des vampires surpris par la nouvelle alliance.


Défaite et fuite des vampires


L'arrivée des hommes sur le continent marqua l'année zéro de l'âge d'argent. En moins d'une dizaine d'années, ils montèrent l'alliance avec le beau peuple et posèrent les premières pierres de ce qui devait devenir les trois grandes villes de l'Empire. Dix-neuf ans exactement après leur arrivée, le premier dragonnier humain apparaissait, et en moins d'un siècle, ils mirent fin à une guerre qui durait depuis une éternité.

Cela faisait déjà plusieurs siècles que les vampires se nourrissaient du sang Elfique, l'arrivée des humains et de leur sang si délicieux avait fait changer leurs habitudes de façon radicale. Les vampires quels qu'ils soient supportaient de moins en moins le sang Elfe si âcre, de plus en plus âcre même...
Cernés de toute part, combattants à un contre trois et reculant de plus en plus, ils n'avaient absolument pas le temps d'étudier cette évolution étrange qui rendait le sang elfe de moins en moins appétissant. Il était toujours nourrissant certes et pas si mauvais que cela, mais à coté du sang humain on devait bien avouer qu'il devenait de moins en moins attirant. L'explication était simple, l'espèce Elfique avait été si longtemps confrontée au venin vampirique qu'elle était en passe de développer une immunité contre lui. Les plus jeunes elfes étaient donc protégés contre les risques de transformation et il y avait fort à parier que d'ici quelques siècles plus un seul elfe ne pourrait devenir un vampire.
C'était une évolution sérieuse et non sans conséquence pour le peuple vampirique. En effet, les vampires qui avaient été des Elfes dans leur première vie étaient souvent bien plus puissants que ceux qui avaient été des humains. On les appelait des vampires Ancestraux et leur magie était très développée. Si ceux-ci étaient amenés à disparaître alors cela signifiait que la race vampirique allait s'affaiblir ? Cela ne faisait pas les affaires d'un peuple déjà bien en difficulté et qui allait peut-être se retrouver au bord de l'extinction...

Car en effet et même s'il leur était très difficile de l'admettre : les vampires perdaient la guerre. De bataille en bataille et échauffourée en échauffourée, ils reculaient inexorablement. Voici une chronologie des plus importantes batailles ayant eu lieu :

  • Année zéro de l'âge d'argent : les humains débarquent sur la côte et subissent des pertes dans le mois qui suit leur arrivée. (enlèvement d'hommes et de femmes s'étant éloignés du groupe et rapts en pleine nuit)

  • Début d'année deux de l'âge d'argent : première bataille rangée entre deux petits groupes d'hommes et de vampires. Ces derniers gagnent le combat sans grande difficulté.

  • Milieu d'année deux de l'âge d'argent : deuxième bataille rangée entre deux groupes d'hommes et vampires de taille moyenne. Les hommes gagnent de justesse grâce à une ruse de Judovik Kohan (excellent tacticien puisque lié à l'esprit de l'ours) qui mènera ses ennemies dans un piège.

  • Fin d'année deux de l'âge d'argent : les elfes et les hommes s'allient officiellement

  • Année trois de l'âge d'argent : massacre d'un groupe d'Elfes à la lisière des bois

  • Fin d'année trois de l'âge d'argent : première grande bataille alliant les hommes et les elfes à la lisière des bois. Les vampires sont battus à plate couture et se replient vers l'est.

  • De l'année trois à l'année neuf de l'âge d'argent : succession de petites escarmouches sans grande conséquence, les hommes et elfes sont souvent vainqueurs et Judovik est nommé empereur. La première pierre est posée sur le site de Gloria.

  • Fin d'année neuf de l'âge d'argent : les vampires prennent d'assaut les premières murailles de Gloria encore en construction. Ils sont repoussés de justesse grâce à l'arrivée de renfort Elfique après plusieurs semaines de siège.

  • Année douze de l'âge d'argent : Massacre d'un groupe de soldats humains aux abords du lac noir par les vampires.

  • Année dix-neuf de l'âge d'argent : le premier humain dragonnier apparaît, ils seront bientôt des dizaines.

  • De l'année dix-neuf aux années quarante de l'âge d'argent : succession d'escarmouches sans grande importance et agrandissement de l'empire. L'empereur Judovik Kohan meurt de maladie et est remplacé par son fils Gabrielik, un homme dur mais juste lié à l'esprit du cougar.

  • Année quarante et un de l'âge d'argent : les Elfes et les Hommes décident après une grande concertation de repousser les vampires jusqu'à l'océan à l'ouest.

  • De l'année quarante et un jusqu'aux années quatre-vingts de l'âge d'argent : « l'avancée glorieuse ». Succession de batailles gigantesques et d'escarmouches sans fin qui amèneront l'espèce vampirique au bord de l'extinction. Les derniers vampires se réfugient peu à peu dans les profondeurs afin de tenter d'y survivre. Les elfes et les hommes se proclament victorieux même s'ils sont conscients de ne pas avoir éradiqué entièrement la menace.


Fin des dragons (départ des sauvages et mort des liés)


La fuite des vampires vers le royaume souterrain marqua un tournant décisif dans l'histoire humaine. Cette longue guerre avait soudé le peuple autour de son empereur et les accents de vérité de la prophétie ne pouvaient pas passer inaperçus. Ils étaient vainqueurs, et malgré tout ils avaient perdu quelque chose d'important : leur identité. Ils ne savaient plus d'où ils venaient et devaient apprendre à vivre sur ce nouveau continent.
Épuisé par les batailles et fous de joie d'être enfin en paix, les elfes retournèrent à leur forêt avec empressement : bien décidés à s'y enfermer pour y vivre tranquillement jusqu'à la fin des temps. Ils laissèrent ainsi tout loisir au jeune empire, resté seul maître à bord, de se développer de façon extraordinaire.

500 ans pour construire un monde... La guerre s'était en effet terminée vers l'année 80 de l'âge d'argent et il n'y eut plus que de très rares escarmouches qui n'empêchèrent en aucun cas le royaume humain de se développer. Trois joyaux virent le jour, Gloria, Elena et Aldaria tandis que des dizaines de petites villes et des centaines de petits villages se construisaient. Seule la rudesse de la nature vint mettre un frein à l'agrandissement exponentiel du royaume humain qui plaça ses frontières ouest à l'entrée du désert et des plaines marécageuses et ses frontières est à l'entrée des bois par respect pour leurs alliés Elfiques. L'empire s'enrichissait peu à peu et les rois se succédaient, toujours de la même famille que voici :

  • Année trois à année trente-huit de l'âge d'argent : règne de Judovik Kohan (lié à l'esprit ours), ancien chef pirate qui mena son peuple jusqu'à Armanda. Il le guida dans sa guerre contre les vampires et s'allia aux elfes, la maladie eut raison de lui.

  • Année trente-huit à année 81 de l'âge d'argent : règne de Gabrielik Kohan (lié à l'esprit cougar), fils de Judovik. Il fut un homme dur mais juste qui mena son peuple jusqu'à la victoire mais ne profita pas longtemps de la paix. Il fit une chute mortelle.

  • Année 81 à 159 de l'âge d'argent : règne de Daëlis Kohan (lié à l'esprit de l'araignée), fils ainé de Judovik. Il fut l'un des piliers de la construction de l'empire et traça ses frontières. Passionné d'architecture, il traça les plans de Aldaria et Elena, et fut le premier empereur à mourir de vieillesse, laissant pas moins de 5 fils et 4 filles derrière lui.

  • Année 159 à 200 de l'âge d'argent : règne de Gaëlic Kohan (lié à l'esprit ours), deuxième fils de Daëlis qui confia la juridiction de Aldaria et Elena à deux de ses frères et garda les autres près de lui. Entente parfaite dans la fratrie, ils œuvrèrent ensemble à enrichir leur pays.

  • Année 200 à 218 de l'âge d'argent : règne de Timoé Kohan (lié à l'esprit de la loutre), fils de l'un des frères de Gaëlic (pas d'héritier en vie). Il fut un roi doux et juste très aimé de son peuple.

  • Année 218 à 303 de l'âge d'argent : règne de Judaël Kohan (lié à l'esprit du renard), fils cadet de Timoé qui se montra un roi dur et assoiffé de richesses. Il fit exploiter au maximum le pays tant au niveau des ressources que des impôts pour ses sujets et s'attira la haine de tous, exacerbée par l'âge avancé qu'il parvint à atteindre.

  • Année 303 à 305 de l'âge d'argent : règne très court de Balister Kohan (lié lui aussi à l'esprit du renard), fils ainé de Judaël qui se montra aussi injuste que son père et qui finit par être destitué au profit de son cousin.

  • Année 305 à 382 de l'âge d'argent : règne de Morgovik Kohan (lié à l'esprit du corbeau) qui se montra un roi effacé et sans réelle autorité, autant dire que l'empire vécut sans lui puisqu'il resta enfermé dans son palais pendant la plus grande partie de son règne.

  • Année 382 à 451 : règne de Gontran Koan (lié à l'esprit cerf). Il fut un roi juste qui sut retrouver enfin l'estime de ses sujets mais qui ne fit rien pour enrayer la campagne de destruction de la nature que son peuple semblait avoir entamé. C'est à cette époque que les premiers dragons sauvages s'envolèrent vers l'océan.


En ce temps, les dragons étaient très nombreux, il était bien sûr difficile de connaître leur nombre exact, mais il était clair qu'ils étaient plus de deux-cent dragons sauvages répartis en plusieurs hordes et une petite centaine de dragons liés à des dragonniers des trois peuples (ce dernier chiffre étant toutefois à prendre à la baisse car la longue guerre les avait décimés). La magie était donc parfaitement régulée sur Armanda, sa puissance régissait toute chose.
Malheureusement cela ne pouvait pas durer, les dragons sauvages jadis seuls maîtres du continent voyaient d'un très mauvais œil l'arrogance nouvelle de la race humaine qui était en passe de détruire toute la nature Armandéenne. De plus, une vieille querelle remontait entre les sauvages et les autres, les premiers n'appréciant tout simplement pas de voir leurs congénères servir tel ou tel empire. La vue de ces magnifiques créatures censées être totalement libres et acceptant pourtant d'être montées comme de vulgaires chevaux mettaient certains dragons en rage. La colère grondait au sein des hordes les plus farouches.

C'est ainsi que les premiers dragons sauvages prirent la décision de laisser ce continent et cette race si futile à leur destin. Savaient-ils que de cette façon ils allaient porter un coup fatal à la magie Armandéenne ? Peut-être bien mais dans un sens, comment auraient-ils pu deviner que leur premier départ allait en amener tant d'autres ?
Car en effet, les dix ou quinze premières créatures à partir furent bientôt suivies par un groupe un peu plus gros, puis encore un, et encore... Il ne resta alors plus que les quelques dragons les plus attachés à cette terre et qui n'avaient en fait pas l'intention de la quitter. Malheureusement pour eux, ces premiers départs affaiblirent la magie à un tel point qu'ils furent bientôt eux aussi très affaiblis. Cela causa le départ de nouveaux groupes, et encore... Les dragons les plus acharnés eux-même durent bientôt partir à leur tour de peur d'y perdre la vie, et vint le moment où il n'en resta plus qu'un...

Un dragon sauvage donc, et de moins en moins de dragons liés à des dragonniers. La majorité avait été tuée dans les nombreuses batailles, pour tout dire ils s'étaient même tués entre eux (les dragons liés aux vampires contre les dragons liés aux hommes et elfes). Le déclin de la magie et de cette race ancestrale était enclenché et c'est en la triste année 1124 de l'âge d'argent que l'on déplora la mort du dernier de tous les dragons. La continent aurait dû sombrer dans le chaos à cet instant même, sauf que... Il en restait un ?

Présentation du Dracos Honoris:






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MessageSujet: Re: MaJ histoire longue + dépoussiérage MaJ histoire longue + dépoussiérage Icon_minitimeMer 16 Oct - 9:31


PARTIE D : ÂGE D'ARGENT après 1750
(année de lancement du forum)


L'année 1750 est celle où commencent toutes nos aventures ! Tout ce qui a pu se passer avant ce moment fait partie du passé Armandéen et a été rédigé par l'administration, mais à partir de maintenant ce sont vos plumes qui entrent en jeu ! L'un après l'autre, les Armandéens ont forgé les détails de l'histoire que vous allez lire, à vous à présent d'en faire autant !


1750 > 1752 : Le retour des Dragons (première génération) et... Des vampires !


La magie renait sur Armanda. Après des centaines d'années de silence, le Dracos Honoris est apparu aux yeux de certains élus.
Les chefs des différentes factions sont sur le pied de guerre. Les oeufs des dragons sont prêts à éclore, dissimulés aux quatre coins du continent, ils attendent leurs élus.
L'heure est grave. L'arrivée des dragons dans les différents camps pourrait bien faire pencher l'équilibre entre les trois peuples. Les hommes qui souhaitent consolider leur suprématie, les elfes qui veulent sauver leur peuple et les vampires qui désirent la vengeance. Trois oeufs, trois peuples... Mais les dragons maintiendront-ils l'équilibre ou appuieront-ils un peuple au détriment des autres ? La tension est à son comble sur le continent...


Présentation des 3 dragons de la première génération :

Un nouvelle espoir est né avec l'éclosion des trois oeufs mais sous terre les choses ont bien évolué. A force d'intrigues et de complots plus ou moins sanglants un vampire a réussi à tirer son épingle du jeu et à obtenir les soutiens qui lui manquaient. Lorenz Wintel, vampire ancestral aux lourdes ambitions, est le prince inconstesté des créatures de la nuit et il prépare le retour en surface de son peuple depuis déjà quelques temps.

Loin d'apporter une nouvelle ère d'or à Armanda, les nouveaux dragons semblent sur le point de se retrouver mêlés à une guerre inévitable. En effet, après avoir tenté de faire assassiner un conseiller humain dans le but de fragiliser l'alliance des hommes et des elfes, Lorenz Wintel a fait sortir ses vampires des souterrains et a lancé ses troupes sur le village côtier de l'Océane. Les tambours de la guerre étaient lancés et ne cesseraient plus de résonner après cela...

Ayant rejoint sa cause, le dragonnier vampirique Eliow Wriendel mène les troupes dans les razzias qu'elles opèrent sur l'empire et sème la terreur dans le cœur des hommes affligés par la mort de la dragonne qu'ils espéraient voir de leur côté. Dans le même temps la dragonnière elfique Lyroe Tuwiel s'entraine dans les profondeurs de la forêt et se prépare à la bataille... Les armées se rassemblent, les nuages s'amoncèlent et le Dracos Honoris déplore cette nouvelle flambée de violence.

C'est ainsi que se déroula l'année 1751, une année de terreur pour le peuple humain où les nuits devinrent synonyme de mort pour tous ceux qui osaient mettre le nez dehors. Les villages les moins protégés furent rapidement désertés, les villes devinrent des refuges et la famine frappa. Guerre, sang, faim, frayeur. Cette année maudite fut certainement l'une des plus noires pour l'Empire qui recruta à tour de bras afin de garnir son armée et poursuivre les satanés vampires qui passaient leur temps à éviter le combat frontal.


1752 > 1753 Eclosion de la seconde génération de dragons, renaissance des esprits totems et meurtre de Cymbor par Lorenz Wintel


La guerre faisait rage sur le continent au grand désespoir du Dracos Honoris qui n'avait pas du tout envisagé les choses ainsi... La seule dragonne de la première génération était morte avec son lié, les Armandéens méritaient-ils vraiment leur chance ? Il voulait y croire et c'est ainsi qu'il contacta les deux dragonniers restant pour leur annoncer que 6 oeufs se trouvaient sur l'île du flocon et qu'ils allaient devoir les ramener.

Une quête difficile, Cymbor et Shaynar, Eliow et Lyroë... Et tiens ? Merithyn le petit baptistrel était là aussi... Malgré tout, et n'ayant pas d'autre choix, ils parvinrent à s'entendre et à ramener chacun 3 oeufs. La moitié de la couvée pour les vampires, l'autre moitié pour les elfes et les hommes qui n'avaient plus de représentant. Encore un espoir, encore une chance... Mais les Armandéens la saisiraient-ils ?

Citation :
Les dragons de seconde génération, résumé

Les six oeufs découverts sur l'ile du flocon ont été répartis par le baptistrel Merithyn Shadowsong. Trois pour les elfes et trois pour les vampires.

Ordre d'éclosion :

  • Moëbius : l'ainé de la seconde génération. C'est un mâle dont l'oeuf a été confié aux elfes. Lié à Elrorad.

  • Silarae : dragonne femelle chez les vampires, liée à Achroma

  • Atalos : dragon mâle éclos chez les elfes pour un humain, Amyelenor

  • Isyndar : dragonne femelle chez les vampire mais dont l'oeuf a été volé (RP le chant du cygne) pour être rapporté chez les humains. Elle trouvera son dragonnier sur la route en la personne de Roëric

  • Trissi : dragonne femelle chez les vampires liée à Kedrildan

  • Ashy : une petite dragonne femelle, véritable retardataire elle s'est liée à Korentin Kohan le duc d'Aldaria


Six nouveaux dragons sur Armanda, la magie renaissait ! Et avec elle, les Armandéens redécouvraient peu à peu des sorts et des enchantements qu'ils avaient fini par oublier. Mais ce n'était pas tout, loin de là...

Lorsqu'ils avaient débarqué sur Armanda les humains étaient tous liés à des esprits totems qui leur conféraient des pouvoirs extraordinaires. N'ayant plus assez de force magique, ces esprits avaient dû abandonner les hommes quelques années après leur arrivée, mais à présent ils pouvaient revenir ! Décidé à maintenir un équilibre entre les peuples, le Dracos Honoris intervint pour que les vampires et les elfes puissent eux aussi avoir leurs totems. Très vite, chacun s'aperçut qu'il avait de nouveaux pouvoirs...



C'est par une journée banale de l'année 1752 que tout a basculé. En cette journée, qui aurait pu sembler aussi plate que les autres, un double événement s'est produit, dépassant l'imagination de tous.

Lyroe Tuwiel et son compagnon, le dragon Cymbor, ont attaqué le campement du chef des vampires, Lorenz.
Une bataille sans précédent s'engagea, alors que l'être ailé faisait déferler le feu sur les soldats vampiriques aux abois. Pourtant, c'est Lorenz qui fut vainqueur, au prix d'un combat impressionnant. Cymbor est mort, terrassé par le seigneur sang froid, la magie vacille sur ses fondations tandis que l'aîné vampire Achroma découvre, lui, la mort de son fils chéri aux mains de Lorenz. Fou de chagrin, il l'agresse et manque de le tuer, le poussant à commettre un autre acte irréparable. Boire du sang de dragon. Lorenz obtient une puissance sans égale, mais, maudit par les dragons, il risque de regretter très rapidement son geste... Plus que jamais le mal semble vouloir s'emparer d'Armanda...

1753 : Le grimoire et la chevalière


Terminé le jeu du chat et de la souris entre des vampires peu nombreux et divisés en petits groupes très mobiles. Désormais ils sont quelques milliers et presque prêts pour une première véritable bataille. Presque ? Ce mot est le bon, leur prince Lorenz Wintel aurait apprécié un peu plus de temps pour finir de constituer son armée avant de vraiment se frotter aux célèbres armées impériales mais un événement vient tout accélérer.

Aidé par le regain de puissance que les éclosions lui ont offert, le Dracos rassemble ses forces pour envoyer un avertissement aux dragonniers. Un objet très dangereux se trouve sur Armanda, un objet qui pourrait bien se révéler mortel pour les dragons... Ils doivent le trouver, et ils doivent faire vite.
D'autant plus vite que cette information ne peut rester secrète très longtemps. Lorenz Wintel cherche un moyen de se guérir de la malédiction et si en plus cela peut lui apporter plus de pouvoir alors pourquoi hésiter ? A peine a-t-il eu vent de l'existence d'un grimoire renfermant les secrets de cet objet si mystérieux qu'il met ses troupes en route. Feusacré, le petit village au sud de Gloria, est sa destination, mais les vampires n'y seront pas seuls. Amyelenor, général de l'armée humaine et dragonnier de son état, se met en route à son tour, le choc entre les deux camps ne peut plus être évité, la bataille aura lieu.

Fureur, rage et destruction. Voici ce que fut cette bataille qui sembla pencher alternativement pour un camp, puis pour l'autre. De nombreux combattants y périrent, aussi bien chez les impériaux que chez les êtres de la nuit mais au final c'est encore une fois la magie qui fit tout basculer. La magie, et le courage, puisque la puissance conjuguée du prince vampirique et du dragonnier Achroma obligea à faire battre les humains en retraite. Humains dont la bravoure fut suffisante pour accomplir un exploit servi en grande partie par Atalos, dragon de leur camp. C'est ainsi que les vampires remportèrent la bataille, et c'est aussi ainsi qu'ils la perdirent car à quoi bon être vainqueur si l'objet de toute leur convoitise leur échappait ?

Amené rapidement à Gloria, la capitale humaine, le grimoire était désormais entre les mains de l'empereur à la grande fureur de Lorenz Wintel bien décidé à prendre tous les risques pour s'en emparer ou au moins pour le lire, même à mener lui-même une opération infiltration dans le palais humain !

Lorenz, Ethan, Achroma et Kedrildan savent qu'ils risquent leur non-vie en prenant un tel risque mais le prince ne transige pas, il veut ce livre !
Ainsi débute l'une des quêtes les plus risquées jamais entreprises sur Armanda, de rebondissement en rebondissement, nos quatre apprentis voleurs finiront par tomber enfin sur le grimoire mais... Mais rien n'est jamais facile...

Suite à cette tentative, et sans doute aussi parce qu'il comptait de toute manière le faire à un moment ou à un autre, l'empereur Gregorist Kohan décide de créer un nouvel ordre de chevalerie qui ne serait assujetti à aucun royaume et à aucune autorité. Leur rôle ? Trouver Dévoreuse, la bague dont parle le grimoire, et la protéger puisqu'elle ne peut être détruite ! Personne ne doit mettre la main dessus dans le but de l'utiliser, et surtout pas Wintel. Un serment fut prononcé, les Larmes d'Alderick étaient nées...


Suite 1753 : la troisième génération, la dévoreuse, et le néant


Trois nouveaux dragons, trois anciens dragons... Skade de l'orage, Estelen de l'ailleurs, Verith de l'ire. Libres et sans attache, ils n'ont qu'un but en tête, retrouver le dernier des leurs. Hélas, la volonté maléfique menaçant Armanda ne leur rend pas la tâche facile, et alors qu'ils s'apprêtent à survoler les terres du nord de l'empire, une tempête puissante et magique s'abat sur eux, les piégeant dans une tourmente qui manque d'avoir raison d'eux. Ballottés comme des feuilles au vent, ils sont séparés les uns des autres et se perdent de vue rapidement. Estelen, à bout de force, plonge dans la mer et manque de se noyer ; Verith, tentant de combattre la puissance des vents, manque se fracasser contre les pics rocheux ; quand à Skade, elle parvient à se poser près de Gloria, épuisée.
Dès lors, les trois créatures ancestrales se mêlent de l'existence d'Armanda, apportant un surplus de magie, mais également en croisant le chemin de bien des Armandéens. Klaus, Lyroë, mais également Amyelenor, Atalos ou encore Roeric et Mélusine... sans pour autant prendre part à la guerre, ils mènent leurs propres affaires, changeant petit à petit la vie de certains. Le bruit de tonnerre de leurs ailes brise à présent le silence des cieux, et que leurs ennemis prennent garde, car leur rancune est des plus tenaces.

Mais la venue de ces figures du passé a également précipité les plans d'un être terrible entre tous, et depuis longtemps à l’affût d'une nouvelle proie. L'esprit du Néant, ennemi de la magie, et de toutes créatures magiques, avait depuis longtemps convoité la fin de tout ce que ses frères esprits avaient créé... Armanda, terre de magie et de mage, était une cible parfaite, dans sa faible floraison et son espoir renaissant et encore fragile. Les armées Alayienne, venues d'un continent mort depuis longtemps et au service de cet esprit de désolation, débarquent sur les côtes de ce nouveau monde alors même que, dans la chambre du trésor de Gloria, un combat mortel pour la Dévoreuse faisait rage. La bague avait en effet attiré ceux qui pourraient la porter et lui permettre de se libérer. Mais c'est finalement les généraux du Néant, Naal, Lyra, Dradrock et Alkadin, qui apparurent pour reprendre l'artefact et anéantir les mortels. Klaus, maître des Larmes d'Alderick, manque d'être tué, mais non sans avoir emporté Naal dans la tombe, tandis que la vampiresse Hyrienna disparaît avec Dévoreuse.

A présent, les armées Alayiennes marchent sur les terres d'Armanda librement, et la bague, quelque part, attend son heure.





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MessageSujet: Re: MaJ histoire longue + dépoussiérage MaJ histoire longue + dépoussiérage Icon_minitimeMer 16 Oct - 9:36


PARTIE E : ÂGE D'OBSIDIENNE


L'ère d'argent a vécu, il a vu la naissance de la puissante civilisation humaine, il l'a vu se muer en un empire aussi soudé qu'implacable envers ses ennemis, il a vu l'alliance des hommes et des elfes, il a vu le déclin des dragons, leur départ et l'avènement de trois nouvelles générations, il a vu la chute des vampires et leur fuite, puis il a vu leur renaissance et enfin le retour de la guerre. En cette fin d'année 1753, il rend son dernier souffle, à l'instant même où un nouveau peuple met le pied sur le continent Armandéen. Alayia sonne la fin d'un âge, bienvenue dans l'ère Obsidienne..

L'esprit du Néant, ou l'esprit unique. Sa présentation


Citation :
Un mal se réveille au loin.. Un mal profond, fléau d'une ancienne ère. Un souffle glacé effleure les esprits supérieurs et inférieurs lorsqu'ils s'aperçoivent que l'entité qu'ils ont bannie est parvenue à défaire ses liens. Ils veulent agir, mais il est trop tard... Trop tard pour l'Alayia, mais cela ils le savent depuis longtemps. C'est pour Armanda qu'ils craignent désormais... La petite guerre qui secoue ce continent pourrait bien passer en second plan dans l'ordre des préoccupations de ses habitants..

Présentation du PNJ:


L'avancée des Alayiens, débâcle des Armandéen


Dévoreuse est tombée entre les mains de la vampiresse Hyrriena Moledvina qui a pris la fuite avec elle, au nez et à la barbe des serviteurs du Néant ! Toujours en fuite et poursuivie par l'implacable Lyra du Néant, elle a pu se servir de la furtivité de ceux de sa race pour lui échapper encore et encore. C'est à nouveau cette furtivité, et sans doute aussi une grosse part de chance, qui lui a permis de ne pas se faire capturer par les Chevaliers des Larmes d'Alderick lancés eux aussi à sa poursuite dans leur quête pour retrouver Dévoreuse ! Perdue dans ce continent qu'elle ne connaît pas encore, Lyra a dû renoncer momentanément à rattraper Hyrriena, et, privés de leur chef gravement blessé, les chevaliers des Larmes n'ont pas eu plus de succès.

Pendant ce temps, dans le nord de l'empire (voir carte plus bas pour connaître le point exact de débarquement), les Alayiens portés par leurs gigantesques navires ont mis le pied sur Armanda. Ils n'ont que deux généraux à leur tête, Aldakin et Dradrock, mais c'est bien suffisant pour leurs projets. Quelques heures à peine se sont écoulées depuis qu'ils ont débarqué, mais leur invasion se met déjà en place, l'âge d'Obsidienne commence.

Leur avancée fut fulgurante, et irrésistible. Les armées humaines ? Balayées ! Portés par la force de l'esprit du Néant, ainsi que par leur organisation et leur fanatisme, les soldats Alayiens mirent à genoux les villages et les plus petites villes impériales les unes après les autres. La mort attendait ceux qui leur résistaient, les villes conquises étant ensuite appelées à vénérer le Néant ou à être brûlées corps et biens. Le pire dans tout cela ? Certains humains n'attendirent même pas d'êtres conquis pour aller adorer cet esprit revenu de son emprisonnement, les paroles du Prêcheur Aldakin portaient loin et les promesses de gloire et de puissance pour la race humaine eurent beaucoup d'attraits pour certains. Des villes ouvrirent elles-mêmes leurs portes, tournant le dos à leur roi légitime pour embrasser cette nouvelle religion...

Et les elfes, dans tout cela, qui venaient à peine de se lancer dans la guerre contre les vampires ? Et les vampires d'ailleurs, qui campaient au beau milieu de l'empire humain ! Que devinrent-ils ? C'est assez simple...

Pas de clémence pour l'abomination ! Pas de pitié pour la magie... Les paroles du Prêcheur étaient limpides à ce sujet, les elfes et les vampires devaient mourir... Et ils moururent en nombre.
Chaque elfe qui tombait entre les mains des Alayiens était exécuté aussitôt, l'armée vampire fut traquée sans relâche et d'innombrables escarmouches eurent lieu, toutes plus dévastatrices les unes que les autres pour le peuple vampirique. Repoussée encore et encore, leur armée se trouve à présent dans les terres sauvages de l'Est, au bord de la débandade et ce n'est que la poigne de fer de Lorenz Wintel et le talent du Général Blanc qui retient encore les combattants terrorisés par cet adversaire insensible à leur magie et dont le simple effleurement des lames peut faire tomber le plus puissant d'entre eux.

Au bord du gouffre, les trois peuples résistent chacun de leur côté mais pour combien de temps ? Gloria est cernée, Aldaria et Elena ne sont plus en pouvoir de lui venir en aide. Les vampires luttent pour leur survie, les elfes n'ont aucune prise sur cet adversaire. Reste-t-il un espoir ?

CARTE POSITIONNEMENT DU DEBARQUEMENT ALAYIEN

Spoiler:

CARTE SUR LES CONQUÊTES DE L'ARMEE ALAYIENNE

Spoiler:


Espoir baptistral : la trêve


La vie n'a jamais été aussi difficile en Armanda, et pour une fois chacun des trois peuples ne peut que se sentir concerné. Les humains encore une fois en première ligne n'ont pu faire face à l'avancée irrépressible des Alayiens. Appuyés par leurs généraux puissants, et par l'esprit damné qui se refuse à respecter les lois du libre-arbitre, ils ont presque entièrement balayés les armées impériales et font à présent la loi dans l'écrasante majorité des villages et des petites villes humaines. Les trois joyaux que sont Gloria, Aldaria et Elena résistent encore, mais jusqu'à quand ?
Les vampires repoussés jusqu'aux frontières de l'est ont subi des pertes très lourdes et il s'en faudrait de peu pour que l'armée entière ne déserte pour courir se réfugier dans les souterrains. Coincés entre la haine que les Alayiens leur vouent, et la discipline implacable que leur impose leur chef, ils voient leur fin toute proche.
Et les elfes pour finir... A l'abri encore dans leur royaume enchanté, ils ne sont pas dupes toutefois. Ils savent que leurs frères qui ont été capturés par ce nouvel ennemi ont été exécutés exactement de la même manière que les vampires, les Alayiens n'aiment pas plus leur peuple que celui des sang-froids ! Et ils avancent vite... Si les humains tombent, ils tomberont à leur tour.

Forts de cette constatation, et inquiets de voir que la magie a été interdite dans tous les territoires soumis, les Baptistrels décident qu'il est grand temps pour eux d'intervenir. Mais ce qu'ils proposent est presque un blasphème aux yeux de chacun des peuples : comment des ennemis aussi héréditaires pourraient-ils s'allier même pour un temps ? Pourront-ils mettre leur haine de côté le temps de sauver leur vie ou bien sera-t-elle l'instrument dont useront les Alayiens pour s'emparer d'Armanda ? C'est là une histoire qui reste à écrire...

Lettre des Baptistrels à l'intention des souverains des trois peuples et de tous les dragonniers :

Spoiler:
Le texte complet :

Merithyn Shadowsong a écrit:
Aux souverains d'Armanda,
Sires Gregorist Kohan et Lorenz Wintel, Dame Galadrielle,
Recevez mes plus sincères et profondes salutations.

L'en-tête de ma missive aura sans nul doute piqué votre curiosité, ou aura éveillé des interrogations et des indignations. Je ne me répandrai pas outre mesure en ronds de jambes et en palabres, le peu de temps que nous possédons encore doit être utilisé avec efficacité. Depuis deux mois l'armée Alayienne venue d'outre mer porte le feu et la mort vers l'ensemble d'Armanda, tous les peuples sont concernés, tous les peuples sont menacés. Vos défaites successives prouvent combien notre ennemi est puissant. Je dis ' notre ' car j'en viens à l'objet de cette courte missive si dépourvue de tact. Vos armées sont fortes, vos soldats loyaux et vous, sires et dame, êtes des souverains de qualités, mais notre ennemi est encore bien plus fort que cela. Armanda nous appartient, mais nous ne pourrons repousser ce sinistre envahisseur qu'en nous unissant, en faisant front commun contre ces créatures qui cherchent à nous réduire à néant. Il en va de notre survie, à tous. Humains, Vampires, Elfes et Dragons, nous sommes tous concernés par ce péril. C'est pourquoi je vous invite instamment et de toute urgence à nous réunir afin d'entamer un dialogue qui conduira, je l'espère, vers une trêve temporaire de la guerre qui nous divise afin de placer tous nos efforts dans l'éradication de la menace Alayienne. A cet effet j'ouvrirai à la nouvelle lune les portes du domaine de mon ordre, pour vous permettre de placer ces négociations en un lieu neutre et paisible, propre à l'entente de nombreux partis. Mon ordre assurera votre sécurité ainsi que votre confort le temps de ces négociations. Vous êtes libres d'amener une délégation de votre choix, car j'ouvrirai ces discussions à tout être désireux d'y participer, qu'il soit noble ou pauvre, puissant ou non, cependant sachez que les armes et la magie offensive seront interdites durant toute la durée des négociations. Vous serez, vous et vos suivants, libres de repartir quand bon vous semblera.
Ces capsules vous sont destinées, à vous souverains, et seules vos mains pourront les ouvrir. Mais je vous prie tout de même de diffuser ce message aussi largement que possible. Ne me transmettez pas de réponse écrite, au cas où le message se perdrait d'une façon ou d'une autre.
Je compte sur votre présence en la nouvelle lune,
Mes hommages

Merithyn Shadowsong, Gardien des Préceptes et Fondateur de l'Ordre Baptistral

Un très dangereux voyage attendait les humains et les vampires décidés à se rendre à ces négociations mais le jeu en valait sans doute la chandelle. Quel autre choix avaient-ils de toute manière ? Une fois sur place, les choses ne furent pas plus faciles pour autant, comment s'entendre lorsqu'une haine aussi farouche que partagée lie vos peuples depuis des générations ? Pourtant, le miracle est là. Installés autour d'une table, les représentants Armandéens ont bel et bien l'intention de faire tous les efforts possibles pour sauver leur continent de la menace Alayienne... Y parviendront-ils ? Et quel est ce danger qui semble se profiler de plus en plus à l'horizon et qui rend les mages si mal à l'aise ?



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